Les lavandières lavaient le linge à la main au lavoir, bassin public en pierre alimenté en eau détournée d’une source. Le Conquet compte encore aujourd’hui douze lavoirs. L’utilisation de ceux-ci a progressivement disparu au XXe s
Fontaine lavoir de Portez
En sortant de la ville en directin de la Pointe oSt-Mathieu, tourner à droite vers la plage de Portez et stationner à proximité. Suivre à pied la petite rue qui monte en corniche à gauche de la plage et pénétrer, à mi-pente, dans la Promenade Jean Hobé aménagée en belvédère au-dessus du rivage.
Au fond, un escalier permet de descendre sur les rochers où se trouve une ancienne source dont l’eau était très prisée au début du XXe siècle. Devant cette source, on pouvait à la Belle Epoque accéder à un minuscule bassin en partie obstrué aujourd’hui par de grosses roches ainsi que par les restes d’un escalier bétonné. Ce bassin, bien distinct de la source elle-même, constituait le plus petit lavoir de la commune. Naturellement nettoyé par la mer lors des grandes marées, il disposait de l’eau douce la plus recherchée de la région, en particulier par les marins ayant besoin de refaire leur provision d’eau. Obstrué à la suite d’un éboulement de la falaise, le bassin n’a pas encore fait l’objet de travaux de réhabilitation. On devine cependant son pourtour arrondi.
A la voile à cette époque et pour bien des siècles ensuite, on ne faisait pas le Four et le raz de Sein dans la même marée. Il fallait s’arrêter pour attendre le bon courant, mais aussi pour se ravitailler en eau et en vivres. Les mouillages des Blancs-Sablons, de la rade du Conquet, de Porsliogan accueillaient des flottes de passage qui pouvaient se ravitailler en eau douce aux nombreuses « aiguades », et en nourriture, achetée aux riverains ou prise de force. « Quant à la source de Portez, son eau a été déclarée « non potable » dans les années 1980 à la suite d’analyses bactériologiques. Ainsi a cessé la noria des promeneurs remontant de la source avec leur précieuse bouteille d’eau, ou même, pour les Brestois venus en week-end, le casier de six litres pour la semaine. » (JPClochon)
Fontaine du Bilou
(Bil, pluriel Bilou, signifie hauteur ou pointe) On la trouve à Pors feunteun , la crique de la fontaine.Pors Feunteun a aussi porté le nom de Pors Doun (= profond), sans doute des bateaux calant peu d’eau pouvaient-ils s’approcher au plus près de la côte.
Au temps de la navigation à voile, les capitaines cherchaient sur les côtes des lieux de mouillages faciles, à proximité de sources ou de fontaines vers lesquelles ils pourraient expédier leurs canots avec des matelots chargés de remplir des tonneaux d’eau douce, pour la consommation du bord. Ces « aiguades » ils les répertoriaient soigneusement pour les fréquenter en sûreté, en fonction des vents et des courants. (jean.pierre-clochon) Une source emplit toujours un petit réservoir destiné à puiser de l’eau claire et un profond canal permet à cette eau de parvenir au bassin dont le pourtour est soigneusement dallé. L’eau s’évacue à l’autre extrémité.
Sur la route touristique, de la pointe Ste Barbe vers la pointe St Mathieu route touristique, faire 1 km 200 et prendre à droite le chemin qui descend à la plage du Bilou. Le lavoir est à 50 m à gauche.
Ce grand lavoir est situé dans un vallon appelé « Porzh Feunteun », le port de la fontaine, sur d’anciens documents maritimes. On remarque un canal profond Il est bordé par des dalles : cette longue fosse constituait un bassin de rinçage, le grand bassin servant vraisemblablement au savonnage à partir de la fin du XIXe siècle..
Trois échaliers permettent d’ enjamber pour accéder au pourtour du lavoir. Des niches ont été ménagées dans le muret afin d’y déposer des accessoires personnels.
Lavoir de Kerangoff
Par la route de Brest D 789. Elle alimente le lavoir du hameau. Au fond de la ria, après avoir dépassé d’une centaine de mètres la route à gauche menant à St-Renan, stationner à droite dans un étroit parking. Continuer à pied le long de la route de Brest et tourner à la première rue à droite. Le lavoir se trouve sous les arbres, sur le côté gauche de cette rue.Son grand bassin est bordé de larges dalles de schiste.Dans une niche de pierres, une source emplit naturellement un petit réservoir qui s’écoule dans le bassin.L’absence de bassin de rinçage laisse supposer que c’est ce petit réservoir qui en tenait lieu.
Fontaine de Kermorvan
Dite aussi Fontaine des Marins , c’est une aiguade, Pointe de Kermorvan.
Elle est composée d’un bassin et d’un petit édifice en maçonnerie abritant la fontaine, en granite et moellon, coinçée dans la falaise.Les mouillages des Blancs-Sablons, de la rade du Conquet, de Porsliogan accueillaient des flottes de passage qui ainsi se ravitaillaient en eau douce. Il en est de même pour Kermorvan.
Lavoir de Kervourvoc
Quitter le centre du Conquet par la rue Albert de Mun en direction de Lochrist et au carrefour, prendre en face la rue de Kervidré. Suivre la rue des Lavandières. Elle débouche, à droite, dans un petit espace boisé. Le lavoir le borde sur le côté gauche. Il faut enjamber l’échalier pour voir de près la cuvette de la source alimentant le bassin. Celui-ci, dont le pourtour est bien dallé, s’évacue par une vanne auprès de laquelle trône encore une ancienne lessiveuse métallique. L’eau débouche à l’extérieur dans une mare aujourd’hui oubliée.
Lavoir de l’Iroise
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Lavoir de Bréhostou
Le plus petit lavoir de la commune, avec un bel empierrement autour de l’arrivée de la source qui l’alimente, ainsi que les trois places de lavandière.
Il se trouve A l’extrémité est de la commune. Selon l’époque de l’année, ce lavoir peut être totalement dissimulé par la végétation. Il offre la particularité d’être prolongé d’une vaste mare creusée dans les années 1970 pour les cultures de choux-fleurs. Ce lavoir, très isolé, n’était pas destiné à un grand nombre de personnes. Trois grandes dalles suffisaient aux habitantes de Brehostou. Deux de ces pierres, très larges, sont actuellement loin du bord. La dalle située près de la source servait d’accès au lavoir.
Lavoir du Cosquiez
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Lavoir du Drellac’h
Il se trouve au port,au début du sentier côtier qui prolonge le quai du Drellac’h. Venant de Brest vers le centre-ville, stationner sur le parking situé au rond-point. Prendre une petite venelle à droite. Puis à gauche le sentier côtier. On longe une maison ancienne construite sur le rivage du port et on aperçoit le lavoir sur la gauche.Il s’agit sans doute du lavoir le plus récent de la commune. Présentant deux bassins distincts, il permet de bien séparer les opérations de lavage, autour du grand bassin, de celles de rinçage près du petit. On remarquera aussi qu’il est entièrement cimenté et alimenté par une fontaine. L’eau provenant de la falaise y parvenait naturellement par gravitation.
Lavoir de Lochrist
Sortir du Conquet par la route touristique ( direction Plougonvelin, pointe St-Mathieu ) et tourner à gauche à la hauteur de la plage de Porsliogan. Prendre ensuite à droite la rue du lavoir de Lochrist et stationner sur la place du lavoir.Dans le muret opposé le réemploi d’une pierre sculptée arrondie pourrait avoir orné l’ancienne église déconstruite en 1856.
Lavoir route de Brest
A l’entrée du Conquet sur la D 785.Dès que l’on arrive au Conquet par la route de Brest, on aperçoit sur la droite un grand lavoir proche de la ria. Monter en face la rue Brizeux. Tourner à la deuxième rue à gauche vers Kerangoff. Au bout de cette rue, à l’angle d’un joli puits, monter à droite la rue de Kerangoff et prendre la première petite route à gauche. Dans un virage, un large chemin sur la gauche aboutit à un bouquet d’arbres. Le lavoir se cache sous les arbres.
Lavoir et fontaine de Prat ar C’Halvez
En entrant dans Le Conquet par la D789. Le lavoir est tout de suite à droite après le panneau d’entrée de ville.
Ce grand lavoir a été construit dans une parcelle dont le nom indique qu’elle n’était pas destinée à cet usage. En breton, « Prat ar C’halvez » veut dire le pré du menuisier ou du charpentier. Depuis bien longtemps il n’y a pourtant pas d’artisan du bois à cet endroit. Mais il n’est pas impossible qu’en ce lieu proche du rivage, à la fin du Moyen Age, on ait construit des navires. Une source naturelle s’y trouve, qui alimente le bassin. Elle emplit d’abord un petit réservoir bien à l’abri dans une sorte de niche. C’est là que l’on pouvait remplir des récipients d’eau claire. Un canal creusé dans la pierre conduit ensuite cette eau dans le grand bassin bordé de larges dalles où se tenaient les lavandières. Ces dalles de schiste étaient extraites des roches de l’estran du Conquet, entre la Pointe Sainte-Barbe et la plage du Bilou. La niche de la source est depuis peu surmontée d’un bas-relief, œuvre de Catherine Cloup, artiste conquétoise. Il représente un charpentier de navire en plein travail et illustre bien le nom breton du lavoir.
Fontaine et lavoir de Prat ar c’hrenn
En ville. A l’intersection des rues de Béniguet, de Kerivin et de l’Iroise.Depuis le centre du Conquet, longer l’église et continuer rue Poncelin puis rue Albert de Mun en direction de Lochrist. Au virage, prendre en face la rue de Dunkerque et continuer sur la rue de Kerivin. Stationner sur la place de Prat ar C’hrenn ( en breton : le champ du trapu, ou du corpulent ) où se trouve le lavoir. C’est le plus grand lavoir de la commune. Il a été construit à l’emplacement d’une source qui ne laisse plus couler aujourd’hui qu’un mince filet d’eau.On y accède par des échaliers qui interdisent le passage aux animaux. A partir de la source, une rigole, se terminant en Y, alimente le grand bassin dallé. Une vanne permet de vidanger le lavoir afin de le nettoyer.
Fontaine lavoir de Maison Blanche
Prendre la route menant à la pointe de Kermorvan et tourner dans le premier chemin à gauche après le parking des Blancs Sablons . Le lavoir est à 50 m dans le tournant à gauche.Le lavoir se trouve un peu plus bas sur le côté du chemin.Ce minuscule lavoir, appelé encore «Le lavoir de Léonie » du nom de sa dernière utilisatrice, avait complètement disparu sous la terre et les broussailles lorsqu’il a fait l’objet d’un débroussaillage intensif. Son unique bassin est petit, il est bordé de pierres posées sur chant, aucune dalle plate ne l’entoure et les lavandières n’avaient vraisemblablement d’autre choix que de poser leur caisse à laver et leur panier à linge directement sur la terre. Son écoulement peut être obturé par une planche afin que le bassin se remplisse. Sa source naturelle, pas encore totalement dégagée, montre qu’elle a été grossièrement taillée dans la roche afin sans doute d’augmenter son débit.
Pour la mémoire
Les puits du Conquet

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